
Gislein Payet, retraité de l’Education nationale, a dirigé 17 établissements, dont le collège Hégésippe-Hoarau à Saint-Louis. Il nous a envoyé ses réflexions sur les différents calendriers scolaires, et ne cache pas sa préférence pour le “C”, celui qui bouleverserait tout, à commencer par le fonctionnement du rectorat de l’académie réunionnaise, et l’organisation des 21 000 agents de l’Education nationale à La Réunion. “Dans le cas où cette proposition serait retenue, il faudrait vraiment l’expérimenter pour en tirer les conclusions”, avertit prudemment M. Payet.
Calendriers A et B
Avantages : proches des calendriers métropolitains
Facilitent la gestion administrative : nomination des personnels, mutations, poursuites d’études en métropole.
Mêmes sujets d’examen que certaines académies métropolitaines.
Congés pendant les vacances d’été de métropole.
Grande expérience du système en place.
Inconvénients : les conséquences du climat
La chaleur : 85% des élèves fréquentent des écoles et établissements situés en dessous de 400m d’altitude, les températures dépassent les 30°C de mi-décembre à mi-mars. Et beaucoup plus sur les plateaux sportifs ! Conséquences : élèves ruisselant de sueur en classe, “grillant” sur les terrains black ou synthétiques ; climatisation techniquement et financièrement impossible.
Le mauvais temps, les cyclones. Mi-décembre à mi-mars, radiers fermés, éboulis, routes coupées, zones inondées, route du littoral fermée : journées perdues et scolarité perturbée. Chaleur et mauvais temps : deux facteurs qui viennent s’ajouter aux causes déjà nombreuses de l’échec scolaire qu’on essaie de combattre depuis très longtemps.
Le découpage de l’année scolaire donne des trimestres “gruyère” et un déséquilibre entre la première période (d’août à décembre) trop longue et la deuxième coupée par les vacances de janvier. Le troisième trimestre est écourté par les examens et l’orientation. Il est difficile de boucler les programmes et de mobiliser les élèves.
On rencontre d’énormes difficultés à organiser des colonies et camps de vacances, si utiles pour l’éducation des jeunes.
Calendrier C
18 mois de transition 2011-2012 : problèmes
Une année de transition 2011-2012 est indispensable, débutant le 22 août 2011 pour se terminer le 15 décembre de l’année 2012. Dans un premier temps, il faudra la gérer : sept périodes de sept semaines au lieu de cinq normalement. Avec une coupure de deux mois en pleine année scolaire, pendant l’été austral. Il sera nécessaire d’équilibrer les trimestres et de bien aménager les périodes de travail et les petits congés, peut-être d’allonger quelque peu ces derniers (juin et août).
2e problème : l’orientation des élèves nécessite une réflexion commune.
3e problème : concertation et coordination indispensables pour la cohérence entre les programmes et les examens, les inscriptions...
4e problème : les mutations des personnels en 2012 nécessiteront une gestion particulière des arrivées et des départs. C’est possible, à l’instar de ce qui se fait avec la Nouvelle-Calédonie (remplacements pendant quelques mois).
5e problème : pour préparer la transition, l’année 2010-2011 ne sera pas trop longue...
Les solutions
Examens (notamment baccalauréat en novembre). Dans le passé, La Réunion a eu une solide expérience de la préparation locale des examens. Leur valeur ne serait en rien diminuée.
Pour les études après le bac. A La Réunion, coordination avec les facs et les instituts. En métropole (un millier de jeunes concernés chaque année) : conventions indispensables avec les grandes écoles et les universités. Des stages préparatoires pourraient être mis en place, sous la responsabilité des lycées d’origine, entre la fin de l’année scolaire et la rentrée universitaire.
Les avantages
Les avantages du calendrier C sont loin d’être négligeables pour la très grande majorité des élèves (écoles maternelles, élémentaires, collèges et lycées). “La plupart des inconvénients des calendriers A et B seraient éliminés”, assure M. Payet
Calendriers A et B
Avantages : proches des calendriers métropolitains
Facilitent la gestion administrative : nomination des personnels, mutations, poursuites d’études en métropole.
Mêmes sujets d’examen que certaines académies métropolitaines.
Congés pendant les vacances d’été de métropole.
Grande expérience du système en place.
Inconvénients : les conséquences du climat
La chaleur : 85% des élèves fréquentent des écoles et établissements situés en dessous de 400m d’altitude, les températures dépassent les 30°C de mi-décembre à mi-mars. Et beaucoup plus sur les plateaux sportifs ! Conséquences : élèves ruisselant de sueur en classe, “grillant” sur les terrains black ou synthétiques ; climatisation techniquement et financièrement impossible.
Le mauvais temps, les cyclones. Mi-décembre à mi-mars, radiers fermés, éboulis, routes coupées, zones inondées, route du littoral fermée : journées perdues et scolarité perturbée. Chaleur et mauvais temps : deux facteurs qui viennent s’ajouter aux causes déjà nombreuses de l’échec scolaire qu’on essaie de combattre depuis très longtemps.
Le découpage de l’année scolaire donne des trimestres “gruyère” et un déséquilibre entre la première période (d’août à décembre) trop longue et la deuxième coupée par les vacances de janvier. Le troisième trimestre est écourté par les examens et l’orientation. Il est difficile de boucler les programmes et de mobiliser les élèves.
On rencontre d’énormes difficultés à organiser des colonies et camps de vacances, si utiles pour l’éducation des jeunes.
Calendrier C
18 mois de transition 2011-2012 : problèmes
Une année de transition 2011-2012 est indispensable, débutant le 22 août 2011 pour se terminer le 15 décembre de l’année 2012. Dans un premier temps, il faudra la gérer : sept périodes de sept semaines au lieu de cinq normalement. Avec une coupure de deux mois en pleine année scolaire, pendant l’été austral. Il sera nécessaire d’équilibrer les trimestres et de bien aménager les périodes de travail et les petits congés, peut-être d’allonger quelque peu ces derniers (juin et août).
2e problème : l’orientation des élèves nécessite une réflexion commune.
3e problème : concertation et coordination indispensables pour la cohérence entre les programmes et les examens, les inscriptions...
4e problème : les mutations des personnels en 2012 nécessiteront une gestion particulière des arrivées et des départs. C’est possible, à l’instar de ce qui se fait avec la Nouvelle-Calédonie (remplacements pendant quelques mois).
5e problème : pour préparer la transition, l’année 2010-2011 ne sera pas trop longue...
Les solutions
Examens (notamment baccalauréat en novembre). Dans le passé, La Réunion a eu une solide expérience de la préparation locale des examens. Leur valeur ne serait en rien diminuée.
Pour les études après le bac. A La Réunion, coordination avec les facs et les instituts. En métropole (un millier de jeunes concernés chaque année) : conventions indispensables avec les grandes écoles et les universités. Des stages préparatoires pourraient être mis en place, sous la responsabilité des lycées d’origine, entre la fin de l’année scolaire et la rentrée universitaire.
Les avantages
Les avantages du calendrier C sont loin d’être négligeables pour la très grande majorité des élèves (écoles maternelles, élémentaires, collèges et lycées). “La plupart des inconvénients des calendriers A et B seraient éliminés”, assure M. Payet